Aromathérapie

L’aromathérapie est souvent associée à la phytothérapie ou à l’homéopathie, dans l’arsenal thérapeutique, le terme phyto-aromathérapie est d’ailleurs employé par les spécialistes.

L’aromathérapie utilise les huiles essentielles.

Les huiles essentielles sont le résultat de la distillation à la vapeur d’eau des plantes ou arbres aromatiques. Pour être distillée, les plantes sont mises dans un alambic : sous l’effet de la chaleur, l’eau s’y transforme en vapeur, celle ci passe à travers les plantes, volatilise et entraîne les molécules aromatiques puis se recondense dans le serpentin réfrigérant. A la sortie de l’alambic un essencier sépare l’huile qui flotte à la surface de l’eau de distillation.

Une essence et une huiles essentielle sont deux substances différentes tant en nature qu’en composition, notamment en raison des modifications biochimiques que subit l’essence au cours de sa distillation. Contrairement à ce que son nom laisserait supposer, une huile essentielle ne contient aucun corps gras, étant uniquement constituée de molécules aromatiques volatiles.

Certaines huiles essentielles peuvent être diffuser dans l’atmosphère grâce à un diffuseur. Pour éviter la saturation et donc l’irritation, il est conseillé de diffuser les huiles essentielles de façon intermittente à raison de 15mn par heure.

Certaines huiles essentielles peuvent être appliquées directement sur la peau en massage diluées dans de l’huile végétale (amande douce, macadamia, rose musquée, argan, millepertuis…) Il est possible de les appliquer pures sur les points d’acupuncture.

Les huiles essentielles peuvent aussi être utilisées par voie orale, sous forme de gélules, sur du sucre, un comprimé neutre, dans de la confiture ou du miel… Il est impératif de respecter les posologies et la durée de traitement donnés par votre pharmacien. L’aromathérapie est une médecine naturelle mais pas une médecine douce.

Enfin, sur prescription les huiles essentielles peuvent être utilisées par voie rectale : les formules de suppositoires sont établies par le médecin aromathérapeute et réalisées par un pharmacien spécialisé. Il ne s’agit pas là d’automédication.

Les huiles essentielles sont des substances chères car très recherchées. Elles sont donc très souvent frelatées par adjonction d’huiles de mauvaise qualité ou par l’adjonction de produits de synthèse bien moins chers. Les huiles essentielles se dégradent vite si elles sont mal conservées (lumière, oxygène de l’air, température).

Se procurer des huiles essentielles et s’assurer de leur qualité est un de métier complexe qui demande beaucoup d’expérience. En France, comme dans la plupart des pays européens ni la vente des huiles essentielles, ni la pratique de l’aromathérapie ne sont réglementées. Il est donc très important avant tout de se procurer des huiles essentielles de qualité garantie et de s’adresser à des personnes qualifiées en aromathérapie.

 

Les huiles essentielles sont certes utilisées pour leur « odeur » mais surtout pour leurs activités thérapeutiques : stress, sommeil, douleur, cellulite, mal de gorge, infection ORL, brûlures, circulation, aseptisant…

Si les activités antibactériennes et anti-infectieuses des huiles essentielles sont aujourd’hui scientifiquement démontrées, d’autres activités pharmacologiques font encore l’objet de recherches.

 

En aromathérapie on exclut toujours des traitements à base d’huiles essentielles pour les jeunes enfants (immaturité enzymatique du nourrisson), pour les femmes enceintes, pour les personnes allergiques (asthmatiques, …), pour les animaux comme les chiens et les chats (absence de certains systèmes enzymatiques de métabolisation) et toujours sans l’avis d’un professionnel averti.

Certaines huiles essentielles se potentialisent mutuellement et sont donc plus efficaces en association.